lundi 4 janvier 2010

Opération ville morte

Dans mon auberge à Punta Arenas, au bout du monde.

Everybody has a breaking point.
Je crois que j'ai entendu ça dans 24 une fois, ils osaient dire que Jack allait craquer sous la torture. Les fous. Tiens, j'en profite d'ailleurs pour partager avec vous cette vidéo, elle est hilarante, même si elle n'a strictement rien à voir avec le voyage.



24 en 1994...


Je suis donc également arrivé à mon point de rupture avec l'Australie. Il faut dire que la côte Est est très belle, mais après un moment, la plage, cela devient répétitif. Et les villes ne sont pas des plus distrayantes, surtout quand on se retrouve à Brisbane alors que toute l'Australie est à Sydney pour le Nouvel An sur la plage. Cela donne des rues vides un Boxing Day (jour férié le lendemain de Noël dans les pays anglo-saxons), une sorte d'hérésie pour quiconque a déjà passé Boxing Day dans les rues très très chargées de Londres. Et finalement, après en être pratiquement venu aux poings avec un Australien pour une histoire de télécommande, je suis enfin parti d'Australie. Deux mois dans un seul pays, c'est tout de même un peu long.

Départ donc pour Auckland ce mercredi 30 décembre au matin, et là encore, j'arrive dans une ville qui me semble vide. Personne dans la rue, mais par contre, d'incroyables bateaux dans le port. Quelques compétiteurs de la coupe de l'America, des voiliers de 50 mètres qui feraient pâlir Patrick Abitbol, les Néo-Zélandais aiment la voile et l'affichent.


Le bateau de ma dernière régate


Le bateau de mon prochain voyage

Evidemment, les Néo-Zélandais sont assez proches des Australiens, donc ils aiment aussi la bière, et il vaut mieux l'apprécier pour réussir à s'intégrer.


AA

Finalement, après un court voyage dans une île voisine volcanique pour contempler Auckland, je termine mon séjour extensif dans la capitale de la Nouvelle-Zélande, le 31 décembre à 16h pour Santiago, pour y arriver 4 heures avant. Et oui, ce moment que j’attendais depuis bientôt cinq mois est arrivé, j’ai voyagé dans le temps! Alors que l’avion filait à beaucoup plus vite que 88 mph, je ne comprends pas comment cela a pu marcher.


Auckland, de loin




Cave de lave. Et va laver la cave.


L'avion Auckland-Santiago




Me voilà donc arrivé à Santiago à midi, le 31 décembre encore, pour rallonger quelque peu cette année 2009. Il y a d’ailleurs dans l’aéroport une salle avec une grande pile de bagages. Un artiste local a du perdre ses bagages ici une fois et s’est vengé à sa manière. Ce que je ne comprends pas c’est comment cette pile exprime d’un quelconque manière un message positif à propos de l’aéroport. Si certains se sentent plus inspirés que moi, éclairez-moi…


Si jamais vous voyez le bagage que vous avez perdu lors de votre dernier voyage à Santiago, www.aeropuertosantiago.cl


Et là encore, en cette veille de Nouvel An, la ville est vide, mais heureusement, la salsa sort de chaque restaurant, de chaque bar, même vide, et l'Australie et sa culture intense et profonde sont vite oubliées.
La soirée de Nouvel An tient tout de même ses promesses, sur les Champs locaux, le feu d'artifice est beau, et à 3 heures du matin, nous voilà tous de nouveau dans la navette pour l'aéroport, moi et mes 4 grammes d'alcool.

La dernière étape de ces trois jours arrive finalement, et comme les précédentes, ne me déçoit pas. Le bout du monde est là, à Punta Arenas, les rues sont longues, les maison petites, le climat est froid, l'océan est gelé, les coques des bateaux sont rouges, tout ressemble à l'imaginaire que je me suis développé après tous ces vendredi soir devant Thalassa et ces samedi après-midi devant La Cinquième, je suis bien arrivé.


Punta Arenas, la rue principale.




Le port du bout du monde


Quand je finis d'écrire, je suis à Puerto Natales, Brice m'a rejoint, Eric arrive dans deux heures, les aventures solitaires sont terminées, la randonnée, nous voilà!

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