mercredi 28 octobre 2009

La conquête de la bravitude

Lundi 26 octobre, à Hong Kong


J'ai pris beaucoup de retard pour raconter nos aventures, permettez-moi de me rattraper, et de vous raconter, alors que je suis à Hong Kong, notre séjour à la Grande Muraille.

J'avais deux sources de connaissances sur la Grande Muraille, le Trivial Pursuit, qui déclare de manière erronée qu'on peut la voir de l'espace (encore une histoire de troisième jeudi du mois), et Sid Meier, le créateur d'un de mes jeux vidéos préférés, qui assurait que la muraille avait été rendu obsolète par les canons. Donc j'avais compris que c'était un grand mur, mais à part ça, je manquais d'informations.

J'ai donc appris beaucoup de choses en marchant sur la muraille.
Premièrement, la Muraille est très grande, et peut donc se visiter à plusieurs endroits autour de Beijing. Par exemple, Ségolène est allée à ce que le Lonely Planet appelle Disneyland (Badaling pour les locaux) voir la Muraille. Les Chinois s'y pressent par millions, montent et redescendent en téléphérique sur une Muraille totalement rénovée et plein de magasins de touristes. De notre côté, nous sommes des vrais durs et nous avons donc opté pour l'option sportive et avons crapahuter quatre heures durant entre les tours de la Muraille. Et c'est de la vraie marche, avec de belles pentes à soixante degrés:



Et la Muraille n'est pas toujours en bon état, comme le montre cette tour légèrement abîmée...





Autre élément très utile au savoir international que nous avons appris, les Chevaliers du Zodiaque se sont inspirés de la Muraille pour tous ces épisodes où ils courent pendant des heures sur un pan de mur, d'un temple à un autre, pour sauver Athéna qui est encore en train de mourir. Nous avons d'ailleurs recréer pour vous un épisode, en honneur de toutes ces heures passées devant le Club Dorothée. Je dois avouer, je n'ai jamais vraiment compris le scénario des Chevaliers du Zodiaque, c'est pourquoi le scénario de cet épisode n'est pas très développé. Mais je vous rassure nous avons sauvé Athéna à la fin grâce à l'armure d'or.



Merci Shiryu, Poséidon et toute la bande.

L'autre bonne nouvelle de cette muraille, c'était que mon appareil photo pouvait prendre de belles panoramiques qui nous permettait en plus de montrer nos dons d'ubiquité.






L'appareil a aussi un retardateur qui permet, lorsqu'on court assez vite de prendre de belles photos à deux de la Muraille.




Autre nouvelle, même si là j'étais au courant, la Muraille est belle et s'étend loin, très loin. Si vous voyez où ça arrive à perte de vue, et bien c'est encore un peu plus loin.







Et finalement, la dernière bonne nouvelle de la Muraille, c'est que lorsqu'on arrive au bout, dans les endroits un peu plus touristiques, et bien il y a une tyrolienne qui vous ramène, et ça fait du bien aux jambes!





Voilà! Nous avons donc conquis la bravitude, à nous l'Elysée!

dimanche 25 octobre 2009

La rafale

Dimanche 25 octobre, à Hong Kong.


Un appareil photo Olympus s'achète pour sa fonction waterproof et shockproof, il se garde pour sa fonction rafale. J'ai découvert ceci avec mon nouvel appareil, et voici le résultat.






A Suzhou, dans les jardins





Dans le Palais du Ciel, à Beijing







Les Jardins du Palais Impérial de Tokyo





Combat de Jedis à Nikko, au nord de Tokyo




Jour de typhon à Tokyo, ça vente!




A la fin d'une journée de vélo entre Honshu et Shikoku, deux des principales îles japonaises.




Une suite de photos, au même endroit










En conclusion, si vous achetez un appareil photo, vérifiez que vous avez un mode rafale, hein Céline!

jeudi 22 octobre 2009

1, 2, 3, 4 et 5

Jeudi 22 octobre, Hong Kong


Si jamais vous prenez l'avion au départ du terminal 4 de Heathrow, n'hésitez pas à demander conseil au professionnel de l'orientation, au Crocodile Dundee du Heathrow Express, à la boussole de Londres, le grand Olivier LB.
Il vous expliquera comment arriver au terminal 5, passer par les terminaux 1, 2 et 3 puis finalement repartir pour le terminal 4 en tout juste le temps qu'il faut pour louper son avion pour un weekend à Hong Kong.

T'inquiètes Oliv, tu viendras en Amérique du Sud.

Do you know where are the weird people?



Mardi 20 septembre, dans l’avion pour Hong Kong

Imaginons Londres un dimanche où, par miracle, quelques rayons de soleil percent les nuages. De suite, vous pensez (enfin, pour ceux qui ont habité Londres…) à un brunch en terrasse, un parc, une nappe de picnic.

Imaginez maintenant Tokyo un dimanche de beau temps. En avant les préjugés, ils travaillent tous, ils s’entassent dans le métro, ils deviennent blonds, ils jouent aux arcades, ils envoient des kamehamehas.

Et bien ce dimanche, à notre grande surprise, nous avons découverts que ce n’était pas le cas! Le dimanche pour les nippons, point d’oisiveté pour récupérer de la semaine, c’est au contraire le jour où ils se lâchent.

Laissez-moi vous dresser le tableau. Dimanche 18 octobre 2009, réveillés tard suite à notre soirée salsa (yes Mike, jusqu‘à Tokyo!), nous nous dirigeons vers Shibuya, au sud-ouest de Tokyo. Shibuya Crossing, cela ne vous dit surement rien, mais vous en avez tous vu des photos et des films. C’est un des carrefours les plus chargés du monde, mais pas de voitures, de piétons. Toutes les 2 minutes, tous les feux passent aux rouges et des centaines de piétons envahissent les passages cloutés en diagonale. Un spectacle phénoménale, qui se répète chaque jour, des heures durant. Et que ce soit un dimanche un peu avant midi ne change rien.

De l’intérieur, cela donne ça:




Du Starbucks en face, c’est tout aussi impressionnant.




Ce dimanche commence donc bien, mais il ne fait que commencer. Nous nous dirigeons ensuite vers le parc de Yoyogi, le Hyde Park de Tokyo, le Central Park de New York, l’Esplanade de Montpellier.

Et là, dans ce parc, un dimanche, les tokyoïtes nous ont tout simplement bluffés. A peine rentrés remarquons-nous ces quatre jeunes hommes en pyjama avec un bâton dans la main. Sauf si ce pyjama est un kimono traditionnel. Et ce bâton un sabre d’entraînement. Ah oui, ce sont bien quatre apprentis samouraï.






Marchons un peu plus loin, un groupe de japonais chantent Mary Poppins a cappella. Puis un groupe d’une cinquantaine d’adolescents, déguisés, enchainent des chorégraphies à côté d’un vieux qui chante une musique traditionnel. Quatre filles répètent une pièce de théâtre et quelques garçons apprennent à manier le sabre laser.



Puis, de l’autre côté du parc, dans un enclos où les chiens peuvent courir en liberté, le premier chien à roulettes. Pour moi du moins, Lionel et Raph jurent en avoir déjà vus.




Puis, pour finir votre visite, le clou de parc, le seul, l’unique, le vrai, la légende. Vous en avez entendu parlé, vous ne pensiez pas que cela pouvait exister, mais je vous présente Elvis japonais. En représentation live, pour le bonheur de vos yeux.



Après tout cela, nous n’avons même pas été surpris quand, à 500 mètres de là, des touristes perdus nous ont demandés, je cite: « Do you speak English? Oh yes, of course you do. Do you know where is the place with all the weird people? »

Parce qu’il est vrai, pour un occidental, il n’y a pas de meilleur moyen de décrire cet endroit. Cela ne ressemble aucunement à un parc comme on se l’imagine. Chaque recoin du parc est une surprise.

Lorsque je suis arrivé au Japon, mon ambition était de m’acheter une montre avec des fonctions inimaginables. Je n’ai pas trouvé la montre, mais j’ai trouvé un parc que, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pu commencé à concevoir.

lundi 12 octobre 2009

Dragon Ball Z Z Z Z Z Z

A l'hôtel, à Hiroshima, après une belle soirée de jeu.


Grâce à mes talents exceptionnels, j'ai gagné deux figurines de Son Gokou (c'est comme ça qu'ils l'écrivent ici) et cinq bâtonnets de chips goût légume. Je suis donc très fier.



J'en profite pour vous faire partager quelques pensées que nous avons partagées avec David avant qu'il s'en retourne vers les contrées chinoises. Il y a plusieurs années, lorsque nous restions collés devant le club Dorothée, nous nous demandions bien où les japonais allaient imaginer ces villes faites de tours étranges, de capsules, ces symboles qui créaient l'univers bien particulier du manga mais qui nous semblaient relever d'un futur bien lointain.

Et bien je suis désolé de vous décevoir mais les japonais ne sont pas beaucoup plus imaginatifs que vous et moi, ils ne font que représenter leurs villes telles qu'elles sont aujourd'hui.



Comme exemple simple, voici deux bâtiments voisins dans la ville de Himeji. A gauche, la capsule magique avec laquelle ils voyagent dans l'espace, à droite, une de ces milliers de tours qui quadrillent les villes des mangas.

De la même manière, voici les armes d'un seigneur japonais, telles qu'elles sont marquées sur les toits de plusieurs bâtiments de la ville.


Cela rappelle furieusement les boules de cristal...

Voilà, c'était juste pour partager cela avec vous. Un descriptif plus complet et un peu moins puéril du Japon plus tard...

Sayonara

vendredi 9 octobre 2009

Un milliard de Chinois, et Mao, et Mao, et Mao


Vendredi 9 octobre, dans le Shinkansen vers Kyoto

Je suis très en retard sur mon blog, voilà donc un résumé rapide, surtout à base de photos, de nos dernières aventures à Beijing.

Nous sommes donc partis le lendemain de Kippour, le mardi 29 octobre au soir, de Shanghai pour Beijing. Voyage de nuit, dans un train couchette digne de la première classe d’un avion. Ils avaient même pensé à nous et nous avaient mis des chaussons bleu-blanc-rouge.



Le grand danger, et la principale excitation, du voyage était que la fête nationale chinoise tombait le 1er octobre. La première conséquence, très chinoise, est que le temps du mercredi était très mauvais. Vous ne voyez pas le lien? C’est pourtant simple. Qui dit fête nationale dit défilé militaire, et qui dit défilé militaire en Chine dit beau temps. Le régime ne peut pas laisser des nuages dissidents la liberté de nuager en rond, ce serait trop dangereux pour l‘équilibre de la société. Donc les Chinois trafiquent le temps à coût de roquettes dans le ciel et créent un brouillard irréel la veille du grand jour.

Nous voilà donc au Palais d’été, une des résidences des empereurs chinois, dans un grand brouillard, à admirer une mare de lotus


et à voir des Chinois s’agglutiner devant un veau de bronze. Heureusement que nous ne sommes pas venus ici avant Kippour…



Nous avons ensuite enchainé sur la place Tian'Anmen, totalement verrouillée à la veille du défilé, par le SWAT local



Heureusement Mao et ses soldats veillent sur la place pour aider le SWAT.



Ensuite, après s'être fait évacué du centre-ville, nous voici sur le site olympique, je ne vous présente pas les photos.







Le lendemain, visite au Palais du Ciel (oui, ils aiment les noms lyriques), à s'entraîner à Dragon Ball




à taper des dragons




à utiliser les super fonctions rafales de mon nouvel appareil photo négocié à la dure à Shanghai




et à méditer








Pendant ce temps, les tanks défilent sur Tian'Anmen, et les locaux regardent le défilé sur de grands écrans installés dans toute la ville, y compris sur ce bâtiment du Palais du Ciel...
 


Après une petite balade, nous voilà dans les hutong, les quartiers traditionnels de Beijing,




où mon cher Uriel a apparemment décidé de monter une nouvelle boutique de produits dérivés, le Mine-Yours (encore plus rare que le Yours-Mine il paraît)..







Dans le même registre, nous découvrons le slogan de la ville sur une carte. Ça rappelle RBS...



Nous consacrons notre soirée à un jeu chinois traditionnel, le beer pong, alors que Hu Jintao est passé en boucle à la télé. Ironique...




Finalement, notre dernière journée débute au lever du drapeau, en toute intimité à 6 heures du matin sur Tian'Anmen. Nicolas serait fier de cette Chine qui se lève tôt.








Finalement, nous concluons la journée par la Cité Interdite



et ses fameuses toilettes quatre étoiles





Voilà, Beijing était terminé, le lendemain, c'était le départ pour Tokyo, mais ce sera pour plus tard...

PS: J'ai piqué le titre à un article du Monde qui m'a bien plu

PPS: Obama vient d'obtenir le Prix Nobel, je ne comprends toujours pas pourquoi. En rentrant, je vais faire un blog politique, je crois!

dimanche 4 octobre 2009

Back online

A Tokyo, dans un placard qui nous sert de chambre, dimanche 4 octobre


Le 1er octobre 1949, Mao Zedong fondait la République Populaire de Chine. Pour fêter dignement le soixantième anniversaire de ce jour de libération du peuple chinois du joug du capitalisme oppressant, Hu Jintao et son gouvernement démocratique, populaire et républicain ont organisé la fête la plus démocratique, populaire et républicaine possible à Beijing (non, on ne dit plus Pékin, ce mot est basé sur l'ancienne transcription du chinois en lettres latines, tout comme Mao Tse Tong est devenu Mao Zedong).

Evidemment, pour ne pas qu'en ce grand moment la Chine soit perturbée par des idées loufoques, venues de Facebook, Twitter et autres blogs, selon lesquelles un défilé militaire communiste n'est pas une fête, notre ami Hu a décidé de bloquer de manière plus efficace Internet et d'empêcher ainsi tout accès aux sites de blog, même par les logiciels de pirates, contraignant l'Opération Cougar au silence.

Enfin, nous voilà maintenant arrivés au Japon, pays libre où l'on peut même boire l'eau du robinet, et nous allons pouvoir nous remettre à blogger.