lundi 31 août 2009

Ca te barbera

Lundi 31 août, à l'hôtel à Seminyak.

On est un peu crevés, à notre hôtel de riches qu’on a pris pour notre dernier jour à Bali et on a vu un soap opéra indonésien à la télé. Nous allons vous le retranscrire en roman photo. Certaines libertés ont pu être prises avec le scénario original. Aucun sareng* n’a été maltraité pendant la réalisation de ce roman photo.


*Vêtement traditionnel indonésien, en gros un drap enroulé en robe, pour hommes et femmes.



Salut Ahmed

Oh tiens, Ahmed! Comment ça va boss?


Au top, je pense que je vais me raser la moustache.



Ah pas con comme idée.


Voilà, t’en penses quoi maintenant?


T es au top.


Sinon, je voulais te dire, j’ai espionné notre pote Ahmed, il va monter une start-up, on va lui piquer son idée de business.



J’étais tranquille derrière sa porte d’entrée quand il est arrivé chez lui…


Selamat pagi chérie, faut qu’on parle


Selamat Wafer mon amour, je t’écoute. Merci pour les fleurs.


Je viens encore de louer 2 scooters à des gros débiles d’occidentaux.



Oh c’est génial, t’es le meilleur!


Mais en vrai j’en ai marre.



Ah bon, pourquoi?


C’est du gagne-petit tout ça, il faut qu’on monte une vraie multinationale du scooter, qu‘on puisse les arnaquer à grande échelle.


Une multinationale de scooter!! Mais qu’est-ce qu’il est smart ce Ahmed!
Je vais appeler Fatima pour qu’on le prenne de vitesse


Allô, Fatima au téléphone. You want massage?


Non pas de massage. Par contre, j’ai besoin de 2000 scooters pour ma start-up



2000? Mais t’es un grand malade! Attends je vais te transférer à Fatima à la banque, elle va t’aider.


Allô, Fatima au téléphone. You want young ladies?



Ah non ça doit être une erreur. Vous pouvez me passer Fatima à la banque?



Bonjour, c’est Fatima à la banque. Je suis avec 2 clients, mais je vais les baser. Il paraît que vous voulez 2000 scooters? Il est pas encore 11 heures, je vous fais un morning price, cheap for you, 12 milliards de rupies. Ca fait en gros 7 dollars US.



Wow, c’est un bon deal Ahmed, prends-le!



En plus, je vous mets 2 young ladies parce que vous m’êtes sympathique.


Oh c’est trop bien! Pour le coup, je mets mon sareng de fête. J’aime bien, je ressemble à un super héros avec.

Oh c’est fantastique! Je t’aime mon amour.




mercredi 26 août 2009

De Rama à Bioman


Hier, nous sommes allés voir Ramayana, le Romeo et Juliette local, avec un scénario digne des plus grands films hollywoodiens.
A la vue du grand mechand dont je ne me rappelle plus le nom, de l'oiseau gentil qui se fait buter Jutabya et en entendant le même mec faire les voix des 6-7 personnages de la représentation, j'ai vraiment eu l impression de me retrouver devant l'ancêtre de Bioman
A vous de juger...


Le grand oiseau qui fait très méchant de Bioman



Le méchant qui se bat avec l'oiseau (et le bute, désolé pour le spoiler) qui fait très boss des méchants de Bioman

Et sinon bon anniversaire à la moitié de l'équipe de France de beach volley!!

lundi 24 août 2009

De la lave et des singes


Lundi 24 août, en attendant le fast boat Lombok - Bali

Dans les 2 derniers jours, j’ai checké pas mal de cases dans ma liste de choses à faire dans ma vie.
Nous allons les évoquer dans l’ordre.
D’abord, dormir dans une tente au milieu des rizières dans une guesthouse ou se baladent pêle-mêle un cheval, un singe domestiqué, des dindons, une chèvre, des crapauds et des nénuphars. Pour être honnête, ce n’était pas sur ma liste, mais j’ai rajouté une case pour l’insérer.




Donc après cette première nuit, David et moi sommes partis à l’assaut du Gunung Rinjani. Comme vous ne le savez sûrement pas, le Rinjani est le deuxième volcan actif le plus haut d’Indonésie. Actif me direz-vous, quelle blague. Et bien que nenni, il est bien actif, et est même en éruption depuis 4 mois. Il a explosé début mai, avec cendres, lave et tout le tralala projetés dans les airs et de la lave en coule depuis. Evidemment, à peine John et Mickey ont-ils entendu parler de lave que leur visage s’est mis à blêmir, leurs jambes à trembler et les excuses s’accumuler. « On est fatigués », « Nous on bosse quand on rentre », « On va passer le PADI au Gilis »… ils ne manquèrent pas d’imagination. Cher lecteur, je vous laisse seul juge des excuses. C’est donc à deux que nous avons bravé cette montagne. Et de quelle bravitude avons-nous fait preuve!

La randonnée se déroule en 2 jours. Première journée, montée à la crête, 7h de marche, nuit sous la tente puis descente le lendemain, 3h30 de marche/course, le tout pour 17km aller-retour et un peu plus de 2000m de dénivelé. Départ donc avec notre guide et nos porteurs à 8h45, les jambes fraîches et les sacs léger (et oui ça sert à ça les porteurs). Les porteurs d’ailleurs sont assez incroyables, ils font la même chose que nous, mais en portant deux paniers sur un bambou et en tongues. C’est pas les Llamas qui feraient ça (Sonia, Carlos, si vous lisez…).


En tongues!

La montée, je ne vais pas la détailler, mais elle a été difficile, surtout la dernière heure dans la poussière, le brouillard et 30% de pente.


On a même vu John et Mickey sur la route.

Ils se ressemblent beaucoup, je sais pas qui est John qui est Mickey

Enfin, merci la mémoire sélective, j’ai déjà du mal à m ‘en rappeler. Par contre, ce que je ne risque pas d’oublier de sitôt, c’est le paysage au sommet. Tout simplement, c’est le plus beau paysage que j’ai vu de ma vie. Sans compétition aucune. Imaginez un cratère de volcan, énorme, dont l’intérieur descend à pic vers un lac où des volutes de sulfure donnent des couleurs qui vont du turquoise au jaune en passant par du orange et au centre un nouveau cratère à mi-hauteur, avec de la lave qui en coule, des fumées qui en montent et le magma, ou je ne sais quoi d’ailleurs, qui gronde comme le tonnerre. Le tout au coucher du soleil puis au lever. Avec des petits singes qui se baladent partout. Et un ciel étoilé comme jamais où on voyait des satellites artificiels se balader. Ca y est vous imaginez? Et bien voilà les photos:


Le cratère, le volcan, le lac, la fumée

Le coucher
Le lever


La photo est pas très claire, mais les taches rouges sur le bord du volcan d'où part de la fumée c'est de la laaaaaaaaaaaaaaaaave!!!

Pas grand-chose de plus à rajouter.
Ah si, en descendant, David et moi on a aussi checké « Jouer à Tarzan sur une liane » de notre liste.



Maintenant, nous sommes à Ubud, Bali, et on va se reposer un peu

mercredi 19 août 2009

GMT +58


Mardi 18 août, à l’hôtel, à Bali, et un peu sur le bateau vers Lombok

Nous voilà à l’hôtel, rentrés de la plage après une journée bien reposante sur la plage de Legian, à Bali. Du repos, nous en avions besoin pour récupérer d’un décalage horaire massif tellement notre dernière journée fut longue. En effet, celle-ci a commencé samedi matin heure locale, dans notre auberge de jeunesse à Bandung, sur Java. Nous avons enchainé dans la journée un cratère de volcan lunaire

des sources d’eaux chaudes avec beaucoup trop d’indonésiens qui veulent toujours s’incruster sur les photos

et une cascade au milieu de la jungle, dans un paysage à la Indiana Jones, une très belle conclusion à ce tour de Bandung.

A ce moment, il était 17h heure locale, 10h du matin à notre montre. Avec autant de temps devant nous, nous avons donc pris le train pour la ville de Yogyakarta. Classe Eksekutif s’il vous plaît, pas avec cette populace de la classe Bisnis.

Arrivés à 4h du matin heure local, donc en gros midi à notre montre, nous partons pour le temple bouddhiste de Borobudur, entre la ville et la jungle, afin de méditer sur notre condition et de sacrifier 4 moutons et 2 lézards à la gloire du resplendissant Bouddha à tête de David.


Revenus à midi heure locale, 13h à notre montre, nous nous attaquons à la ville de Yogyakarta elle-même. Sympathique marché aux oiseaux, insectes et autres serpents,

et nous voilà repartis vers la ville de Probolinggo, nous avions encore tellement de temps devant nous avant de finir notre journée. Nous arrivons à minuit heure locale et négocions avec les locaux un van pour nous amener au volcan Bromo, le clou de Java et de notre journée.
Le volcan se trouve, avec 2 autres volcans, au milieu du cratère d’un précédent volcan, faisant du lieu un paysage unique. Le van nous dépose donc sur la crête du plus ancien volcan et, équipés de nos lampes, nos polaires et nos sacs de couchage, nous voilà partis à la conquête de notre premier lever de soleil.
Eclairés uniquement par nos 2 lampes frontales dans un noir total, nous descendons dans le cratère sous un magnifique ciel étoilé. En bas nous attend une brume opaque, obscurcissant le ciel et nous enlevant tout repère. Nous avançons sur du plat dans un sable noir, suivant notre guide et sa mule, jouant parfois à éteindre nos lumières pour vite la rallumer, si forte est l’obscurité.
Le chemin commence à monter et nous voilà maintenant à la base des 263 marches du Bromo qui nous permettront d’atteindre la crête et le point de vue pour le lever du soleil. Les fumées soufrées nous font déjà tousser et nous nous séparons là de notre mule et de son guide.

L’ascension est rapide, même si elle est gênée par les vapeurs de soufre, et après avoir percé la couche de brume, nous voilà arrivés au sommet. Il est 5h du matin, la vue est encore très sombre et nous distinguons à peine le cratère du Bromo et ceux des autres volcans qui nous entourent. Seule une dizaine de personnes sont arrivées au sommet avant nous et nous pouvons prendre des places de choix pour admirer le lever de soleil, le vide derrière nous, le vide devant nous.

David et moi sortons les sacs de couchage, David y pique d’ailleurs un petit somme, et nous commençons à prendre les photos de nuit du paysage.

Entre 2 nuages de soufre qui nous brûlent les yeux et les poumons, nous observons les couleurs du ciel qui changent, les étoiles qui progressivement disparaissent et les paysages qui se forment lentement autour du volcan.

Après une longue heure d’attente à admirer le paysage, le soleil se découvre enfin et se lève en quelques minutes.

Nous pouvons enfin admirer le paysage autour de nous, le cratère du Bromo et ceux qui l’entourent.
E que s’appelerio Quezac

Nous redescendons l’escalier de Padme (cf Kill Bill)


et, dans le soleil levant, nous retournons dans la brume pour quitter le Bromo

Un dernier regard en arrière pour dire au revoir au volcan



et nous voilà repartis vers notre prochaine étape, Probolinggo, d’où nous prenons le train à travers les rizières pour Banyuwanggi, point de départ de notre ferry vers Bali.

Après nos correspondances train-bus-bateau-bus-taxi, nous voilà finalement arrivés, exténués après 2 nuits blanches, à Bali. C’est finalement la fin de notre journée sur notre fuseau GMT +58 , il est lundi soir, et après une pizza bien méritée, nous nous endormons.